Enfances ouvrières   de Jean-Luc et Maryse Richelle, 244 p.

Que reste-t-il de nos enfances ouvrières ? C’est cette question qui a motivé notre recherche de témoignages sur les marqueurs d’une éducation, de traditions, d’un langage, de ce monde ouvrier duquel nous restons plus ou moins imprégnés. 

0nze personnes ont participé aux entretiens pour dévoiler les traces mémorielles d’une culture familiale, ouvrière, populaire. Pas d’ouvriérisme naïf ni de culpabilité de transfuge de classe, mais une forte sensibilité de ce vécu, des images et des anecdotes remontées à la surface de la mémoire comme un patrimoine immatériel du monde ouvrier. Onze parcours jamais racontés, complétés en fin d’ouvrage par des extraits d’informations sur certains sujets évoqués par les uns ou les autres. 

Les entretiens ont été filmés par Philippe Pélissier pour réaliser un documentaire plus court. Ainsi, un DVD de l’association La Traversée joint au livre de la Cause du Poulailler concrétise la coopération entre les deux associations présentées en fin d’ouvrage. Les deux associations ont un intérêt pour le patrimoine vivant que les personnes portent en elles, le souci du recueil de « l’histoire par le bas », de la parole de personnes qui ne la prennent pas ou à qui on ne la donne pas, dans une démarche inductive de collecte d’histoires de vie simples ou modestes.